14/11/2022

Le ministre de l'agriculture a décidé, en raison de la situation sanitaire en France et Europe, de relever le niveau de risque relatif à l'influenza aviaire à un "risque élevé" et ce sur tout le territoire national. Cette décision a été prise à la suite de l'actualité sanitaire extrêmement défavorable. En effet, à la date du 8 novembre, 49 foyers en élevage sont confirmés en France. Les cas en basse-cour et dans la faune sauvage sont également nombreux et en augmentation. Dans un contexte marqué par une persistance inédite du virus dans l’environnement et une forte activité migratoire d’oiseaux sauvages, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention pour éviter la contamination des élevages de volailles.
 
Cette décision prend la forme d'un arrêté ministériel publié au JO ce jour (en pièce jointe). Vous trouverez également le communiqué de presse du ministère : http://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-france-passe-en-niveau-de-risque-eleve
 
La mesure phare à ce stade est la mise à l'abri ou la claustration des volailles  dans les élevages et chez les particuliers pour les protéger de l'avifaune sauvage potentiellement contaminée et de manière générale le respect des mesures de biosécurité. Je vous rappelle également que tout détenteur de volaille doit être déclaré en mairie et qu'ils peuvent nous solliciter pour toute question. Le formulaire de déclaration est disponible en PJ ou en ligne :  https://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/demarches/particulier/effectuer-une-declaration-55/article/declarer-la-detention-de -volailles?id_rubrique=55
 
Localement, nous informons déjà les professionnels, nos réseaux et partenaires habituels.
 
Pour mémoire, en début d'année, nous avons eu à déplorer dans la basse-cour d'un particulier un foyer qui s'est soldé par l'abattage de toutes les volailles et par des mesures de gestion sanitaire impactant les professionnels et les particuliers dans une zone réglementée.
 
Le service santé animale de la DDPP reste à votre disposition pour toutes questions.
(ddpp@haute-garonne.gouv.fr ou 05 67 69 11 26).


En conséquence, les mesures de prévention et de surveillance prévues par l'arrêté ministériel du 16 mars 2016 s'appliquent dans tout le territoire métropolitain.
Soit :

    -claustration ou protection des élevages de volailles par un filet avec réduction des parcours extérieurs pour les animaux ;
    -interdiction de rassemblement d’oiseaux (exemples : concours, foires ou expositions) ;
    -interdiction de faire participer des oiseaux originaires de ces départements à des rassemblements organisés dans le reste du territoire ;
    -mouvements des gibiers à plumes soumis à conditions (examen clinique, dépistage virologique anatidés) ;
    -remise en nature du gibier à plumes anatidés interdite.

L'arrêté rappelle, qu'outre les élevages, les mesures de surveillance de l'IAHP comprennent aussi la surveillance des oiseaux sauvages.

Collaborent ainsi à la surveillance des oiseaux sauvages les agents de l'Office français de la biodiversité, les fédérations des chasseurs, les associations de chasse, les vétérinaires, les organisations chargées de l'observation, l'étude ou la protection des oiseaux sauvages, les gestionnaires des espaces publics ainsi que toutes les personnes fréquentant les milieux naturels. Cette surveillance comprend deux volets dont les modalités de mise en œuvre sont précisées par instruction du ministre en charge de l'agriculture :

- la surveillance passive concerne les oiseaux sauvages trouvés morts, malades, ou recueillis en centre de sauvegarde. Elle a pour objectif la détection précoce de l'influenza aviaire hautement pathogène chez les oiseaux sauvages. Elle est renforcée lorsque le niveau de risque augmente ;

- la surveillance active concerne les oiseaux capturés ou tirés. Elle a pour objectifs d'une part la détection des souches circulant dans l'avifaune, d'autre part l'évaluation de l'extension de cette circulation virale. Elle est mise en place dans les parties du territoire national dans lesquels le niveau de risque est "modéré" ou "élevé".

Il est rappelé que la conduite à tenir en cas de découverte d'oiseaux morts est la suivante :

  • Signaler toute découverte de cadavres d’oiseaux sauvages dont l’origine de la mortalité est inconnue. En effet, cette mortalité peut être le signe révélateur d’un cas d’influenza aviaire.
  • Lorsqu'un particulier se retrouve devant un oiseau mort (un seul cadavre suffit s’il s’agit d’un anatidé -oies, canards, cygnes..-, d’un rallidé -foulques, râles..-, d’un échassier -limicoles, hérons, aigrettes..- ou d’un rapace) ou de plusieurs cadavres (pour les autres espèces, avec un chiffre indicatif de 3 oiseaux dans un rayon de 500 mètres), il doit immédiatement prendre contact avec sa mairie, l'OFB, ou la FDC pour être pris en charge dans le cadre du SAGIR.

Pour rappel, il n'y a pas de zones à risque particulier (ZRP) ni de zone à risque de diffusion (ZRD) en Haute-Garonne. Je rappelle que ce zonage est indépendant du niveau de risque national IAHP. Il définit un zonage avec des contraintes supplémentaires en raison de la sensibilité ou de la densité des territoires visés.

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